La loi du 21 juin 2023 a marqué un tournant dans la politique française concernant l’accès au permis de conduire. Cette législation introduit plusieurs mesures visant à simplifier et démocratiser l’obtention du précieux sésame. Cet article se propose de faire le point sur les principales dispositions de cette loi et leurs implications pour les candidats au permis de conduire.
Création d’un site recensant les aides financières pour passer le permis
Parmi les nouveautés introduites par la loi, on trouve la création d’un site internet dédié au recensement des aides financières disponibles pour passer son permis. Ce site permet ainsi aux candidats d’identifier rapidement les dispositifs auxquels ils peuvent prétendre, en fonction de leur situation personnelle et professionnelle. Les aides financières concernent notamment les bourses, les crédits d’impôt ou encore la prise en charge par certains employeurs.
Extension du financement des permis via le Compte Personnel de Formation
Autre mesure phare, l’extension du financement des permis via le Compte Personnel de Formation (CPF) à tous les types de permis. Auparavant réservée aux seuls titulaires d’un permis B, cette possibilité est désormais élargie aux autres catégories (moto, poids lourds, etc.), permettant ainsi à davantage de personnes d’accéder aux financements nécessaires pour passer leur permis.
Augmentation du nombre d’examinateurs et simplification de l’organisation des cours de code dans les lycées
Pour faire face à la forte demande, la loi prévoit également une augmentation du nombre d’examinateurs chargés de faire passer les épreuves du permis de conduire. Cette mesure vise à réduire les délais d’attente, souvent pointés du doigt comme un frein à l’accès au permis. Par ailleurs, la loi simplifie l’organisation des cours de code dans les lycées, permettant ainsi aux élèves de bénéficier d’un apprentissage plus souple et adapté à leurs contraintes scolaires.
Alignement des sanctions pour agression envers un examinateur
Afin de protéger les examinateurs et garantir le bon déroulement des épreuves, la loi aligne les sanctions pour agression envers un examinateur sur celles prévues pour agression envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Les agressions commises contre un examinateur lors de l’examen du permis de conduire sont désormais passibles des mêmes peines que celles encourues en cas d’agression contre un policier ou un gendarme.
Exploration de l’abaissement de l’âge d’obtention du permis à 16 ans et réduction de l’âge minimum pour conduire à 17 ans
La loi du 21 juin 2023 prévoit également d’explorer la possibilité d’abaisser l’âge d’obtention du permis de conduire à 16 ans, sous certaines conditions. Cette mesure, qui vise à favoriser l’autonomie des jeunes et leur insertion professionnelle, fait actuellement l’objet d’une étude approfondie afin d’évaluer ses implications en termes de sécurité routière et d’éducation à la conduite. En attendant les conclusions de cette étude, la loi a déjà acté une réduction de l’âge minimum pour conduire à 17 ans, à partir de janvier 2024.
Grâce à ces différentes mesures, la loi du 21 juin 2023 entend faciliter l’accès au permis de conduire pour un plus grand nombre de personnes, tout en garantissant la qualité de l’apprentissage et le respect des règles de sécurité routière. Les candidats au permis peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement renforcé et adapté à leurs besoins, afin d’acquérir les compétences nécessaires pour prendre le volant en toute sérénité.