Le numéro EORI, pour Economic Operator Registration and Identification, est devenu un élément essentiel pour les entreprises effectuant des échanges internationaux au sein de l’Union européenne et avec des pays tiers. Dans cet article, nous allons comparer les régulations juridiques relatives à ce numéro dans différents pays, en mettant en lumière les similitudes et les différences entre leurs systèmes respectifs.
Qu’est-ce que le numéro EORI et pourquoi est-il important ?
Le numéro EORI a été mis en place par l’Union européenne pour faciliter les échanges commerciaux entre les entreprises et les autorités douanières. Il permet d’identifier de manière unique chaque opérateur économique et est donc exigé lors de toute déclaration en douane. Ainsi, la possession d’un tel numéro est nécessaire pour assurer la conformité aux régulations douanières et éviter d’éventuelles sanctions.
Les régulations juridiques du numéro EORI dans l’Union européenne
Au sein de l’Union européenne, la régulation concernant le numéro EORI est harmonisée entre les États membres. En effet, le règlement (CE) n° 312/2009 du 16 avril 2009 établit les dispositions générales relatives à ce système d’identification. Ainsi, tout opérateur économique établi dans l’UE doit obtenir un numéro EORI auprès des autorités douanières de son pays, qui sera valable dans l’ensemble de l’Union.
Les entreprises non établies dans l’UE, mais effectuant des opérations douanières sur le territoire européen, doivent également obtenir un numéro EORI. Celui-ci est délivré par les autorités du premier pays où elles effectuent une déclaration en douane.
Comparaison avec les régulations aux États-Unis et en Chine
En dehors de l’UE, les régulations relatives à l’identification des opérateurs économiques varient selon les pays. Prenons l’exemple des États-Unis et de la Chine, deux acteurs majeurs du commerce international.
Aux États-Unis, le système d’identification équivalent au numéro EORI est le Importer of Record (IOR) Number. Tout comme l’EORI, ce numéro permet d’identifier les importateurs et exportateurs aux yeux des autorités douanières américaines. Cependant, contrairement à l’EORI, il n’est pas harmonisé avec d’autres pays.
En Chine, les opérateurs économiques doivent obtenir un code d’enregistrement auprès de l’Administration générale des douanes (GAC). Ce code est unique et obligatoire pour toute entreprise effectuant des opérations douanières en Chine. Toutefois, ce système n’est pas non plus harmonisé avec celui d’autres pays ou régions.
Les enjeux et défis liés à la comparaison internationale des régulations juridiques du numéro EORI
La comparaison des régulations juridiques du numéro EORI à l’échelle internationale met en évidence plusieurs enjeux et défis. Parmi ceux-ci, on peut citer :
- La nécessité d’harmoniser les systèmes d’identification entre les différents pays et régions, afin de faciliter les échanges commerciaux et réduire les obstacles administratifs pour les entreprises.
- L’importance de la coopération entre les autorités douanières des différents pays, notamment pour l’échange d’informations et la lutte contre la fraude.
- La mise en place de procédures simplifiées et dématérialisées pour l’obtention et la gestion des numéros d’identification, afin de gagner en efficacité et en rapidité.
Pour répondre à ces défis, une collaboration accrue entre les différents acteurs concernés est nécessaire. Des initiatives telles que l’Organisation mondiale des douanes (OMD) ou encore l’accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) constituent des étapes importantes dans cette direction.
En guise de synthèse
Le numéro EORI est un outil essentiel pour les entreprises effectuant des échanges internationaux, permettant leur identification auprès des autorités douanières. Si l’Union européenne bénéficie d’une régulation harmonisée en la matière, il n’en va pas de même pour d’autres pays tels que les États-Unis ou la Chine. Afin de faciliter les échanges et de réduire les obstacles administratifs, une harmonisation internationale des régulations juridiques relatives aux numéros d’identification et une coopération accrue entre les autorités douanières sont nécessaires.